LE CHÂTAIGNIER : L'arbre à pain.
Cet arbre a longtemps été la base de l'économie rurale, fournissant bois d'oeuvre et de chauffage et aliment principal pour les hommes et le bétail durant toute la majeur partie de l'année.
Cette Ardèche de la Châtaigne, c'est surtout l'Ardèche des hommes, celle des travailleurs du silence. Ils ont façonné, ciselé ces pans de montagne, fait véritablement leur terre de leurs mains ; ici tout n'est qu'empreinte de l'homme, de son génie et plus encore de son labeur sans cesse renouvelé.
                                                      (texte tiré du livre Marrons et Châtaignes d'Ardèche de Jacky Reyne)

LE MÛRIER  est un arbre originaire de Chine et a été introduit en France au XIII. Les feuilles des mûriers servent a nourrir les chenilles du Bombyx ou vers à soie. Ceux-ci, élevés dans les magnaneries, s'entourent d'un cocon fait d'une substance visqueuse : la soie naturelle. Lors d'une de vos randonnées vous apercevrez au bord d'une rivière un ancien moulinage.
HENRY IV : "Point de mûriers, point de soie, point d'industrie manufacturière."
OLIVIER DE SERRE : "Cet arbre est pour l'homme un des plus utiles qui existent, il lui donne ses feuilles qui lui font récolter le plus précieux et le plus beau des textiles, son fruit qu'il peut manger et qui sert à nourrir les animaux, une écorce dont il tire de quoi se vêtir, un bois qu'il utilise pour se meubler et sert encore à le chauffer et à faire cuire ses aliments."

LE SUREAU : L'arbre à beignets.
D'abord arbuste de lieux humides, il a peu à peu colonisé les villages en s'installant dans les ruines et les décombres où il prospère en dépit du manque de terre. Cet arbre aux mille ombrelles a fortement marqué les esprits. Consacré au dieu tonnerre, Thunar, dans la mythologie nordique, il était souvent planté près des maisons car on lui prêtait le pouvoir d'éloigner la foudre, de chasser les insectes et même les revenants. En France, il était associé à une image funeste due certainement au fait que Judas après sa trahison se serait pendu à un sureau. Chez les Celtes, il était fortement lié au culte des morts : son bois servait à fabriquer les flûtes magiques qui permettaient de communiquer avec les âmes défuntes.

(Tiré du livre des superstitions - Eloise Mozzani - Robert Laffont)

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